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I love syphilis more than you
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6 mai 2009

"Dollhouse" : "Briar Rose"

L’enquête de Ballard le conduit à l'architecte de la Dollhouse. Adelle doit interroger Dominic après que ce dernier ait reçu un document crypté. Alpha refait surface.

Alan Tudyk, je t'aime ! Briar Rose ou comment faire reposer un épisode entier sur un unique acteur. Ou alors c'est juste que son jeu rend les autres comédiens transparents. Allez savoir.
Après la débandade de la semaine dernière, on assiste donc à un autre épisode qui tient la route, à l'exemple de Man on the Street et de A Spy in the House of Love. Ca fait donc trois épisodes sur onze. Yipee.

Ballard se décide enfin à ne plus passer pour un incapable aux yeux des 3 millions et quelques de télespectateurs et met la main sur la Dollhouse en un temps record étant donné qu'il lui a fallu dix épisodes avant ça pour dégotter trois bouts d'informations. Une sous-exploitation de personnage regrettable car, s'il était bien sûr scénaristiquement incohérent de le faire tout découvrir tout de suite, il aurait au moins été souhaitable de développer un peu plus sa psychologie. C'est de toute façon une constante dans la série : contrairement aux autres créations Whedon, les personnages sont des pions au service de l'intrigue et pas l'inverse. Dommage.

Ballard, donc, découvre l'emplacement de la Dollhouse et l'identité de son concepteur sur le plan architectural. C'est là qu'Alan Tudyk entre en scène, d'abord dans la peau d'une espèce de Wash bis, en pareillement couard, un peu plus socialement inadapté et beaucoup plus écolo ; puis revêt enfin les traits du fameux Alpha avec lequel on nous bassine depuis le premier épisode. Un retournement de situation que je n'ai pour ma part pas du tout vu venir parce que j'avais mal compris l'annonce marketing qui avait été faite en ce sens et que j'étais persuadée qu'il serait joué par l'interprète d'Adam dans la saison 4 de Buffy (oui, je suis une quiche absolue, et alors ?).
Bref, Alan Tudyk est un génie qui porte l'épisode à bout de bras et, à ses côtés, Ballard paraît presque drôle par moments. Il y a quelque chose d'absolument glaçant à le voir tomber le masque geekesque pour prendre le visage d'Alpha - ce qui donnera d'ailleurs lieu à une scène en duo avec Amy Acker de bonne facture. Le bemol : ce personnage d'Alpha fait un peu trop "psychopathe type" à mes yeux et on risque de vite s'ennuyer s'il ne s'avère pas un peu plus complexe par la suite. J'avoue que je crains un peu que Whedon n'ait décidé d'en faire un Reaver de Firefly, facteur sans grand intérêt d'une équation destinée à montrer les conséquences des tentatives "d'amélioration" de l'Humain.

Mais Alpha n'est pas là que pour se pavaner dans la Dollhouse en terrorisant le Dr. Saunders : sa mission première est de récupérer sa Belle au bois dormant, une mystérieuse empreinte qu'il glisse dans le corps d'Echo. On en apprendra sans doute un peu plus sur Bonnie au prochain épisode, mais je ne peux pas m'empêcher de me demander si un éventuel lien existe avec Saunders, avec laquelle Alpha semble également posséder un certain lien.

C'est par pure charité que j'éviterais de commenter la storyline heureusement brève d'Echo-encore-une-fois-sauveuse-de-gamine-abusée. Je n'en peux plus de ces histoires tire-larmes qu'on nous impose à tout bout de champ. A l'instar des derniers salons où l'on cause, la maltraitance des enfants semble devenue le nouveau sujet sur lequel on se doit de pleurer.
Le seul élément jouissif auquel donne lieu cette histoire c'est son parallèle avec le "réveil" d'Echo, qui semble pour le coup une Belle au bois dormant bien plus chouettement evil.

Autre point de suspense : Que va devenir Ballard, évidemment capturé par la bonne DeWitt ? Le synopsis du prochain (et dernier pour la diffusion télé) épisode indique qu'une nouvelle doll intègrera la Dollhouse, tandis qu'une autre en sera libérée. Le scénario le plus probable à mon avis est que Ballard négociera son entrée pour payer le billet de sortie de November. J'espère cependant que les scénaristes sauront se montrer plus inventifs.

Sinon, on peut également souligner positivement la mise en scène de l'éternel dilemme moral de la Dollhouse, résumé dans la confrontation DeWitt-Boyd-Ballard : entre ceux qui ne voient pas le problème, ceux qui pensent que ça va tant que les dolls sont consentantes et ceux qui hurlent à l'esclavage. De même, point positif, les quelques touches d'humour (merci Jane !) qui allègent l'ensemble et prouvent une fois encore, s'il le fallait, que les séries ne sont pas moins bêtes, bien au contraire, quand elles savent éviter de plomber leurs épisodes en les rendant démonstratifs et inutilement premier degré.

4/5

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