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I love syphilis more than you

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30 juin 2009

"Primeval" : Saison 2

De grands changements pour Primeval cette saison et, dans l'ensemble, ça n'est pas plus mal.

A l'issue de la première saison, Nick Cutter se retrouve dans une réalité modifiée. Claudia a disparu (même si, comme on peut s'en douter, l'actrice fera rapidement surface sous une nouvelle identité), et le monde dans son ensemble est aussi un peu différent : le Cutter du "nouveau présent" dispose maintenant d'une organisation spécialement conçue pour intervenir sur les anomalies. Un choix scénaristique qui, en plus de s'avérer divertissant dans un premier temps pour le spectateur, permet d'économiser pas mal de temps sur l'intrigue de la série, dont l'aboutissement logique était justement la création d'une telle organisation.

Du côté des bonnes idées, l'arrivée de la "nouvelle" Claudia, une Jenny responsable des Relations Publiques plus fashion, plus snob et plus insolente, n'est pas en reste.

Le problème, c'est que ces deux bonnes idées apparaissent dès les deux premiers épisodes et qu'il n'y en aura guère d'autres dans l'entièreté de la saison.
L'intrigue, si elle est parfois intéressante et en tout cas moins générique que celle de la saison 1, souffre parfois d'un cruel manque de développement (les motivations précises du traître), voire d'une grave incohérence (rôle de Caroline plus que flou). Les relations entre les personnages sont un peu trop rapidement esquissées : en savoir plus sur Stephen et Helen et éviter de "coincer" Connor et Abby dans des scènes perpétuellement ensemble à défaut de savoir où les caser aurait été sympathique.

Du côté des personnages en eux-mêmes, on peut noter deux évolutions notables : Lester, qui passe de l'infâme bureaucrate à un cynique plutôt charmant et Helen, qui passe, comme annoncé dès la fin de la saison 1, de l'aventurière indépendante et amorale à la garce de service, option mythomane pour cette saison. Je ne peux pas m'empêcher de regretter la première mouture de son rôle.

L'ultime épisode laisse penser que la saison 3 pourrait accueillir de grands changements mais, pour rappel, c'était également le cas du season finale de la saison 1, et lesdits changements n'ont pas été si bien gérés que cela. A voir, donc. Mais ça reste tout de même plutôt cool à regarder.

3/5

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27 juin 2009

"Primeval" : Saison 1

L'Angleterre est le théâtre d'étranges phénomènes : des créatures préhistoriques apparaissent aux quatre coins du pays... Le professeur Cutter, un homme brillant mais hanté par la disparition de sa femme, et son équipe se lancent à leur poursuite et tentent de découvrir comment ces espèces disparues depuis des milliers d'années ont pu réapparaître soudainement.

GGGGGGGGGGGGGrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr, fait le gros dinosaure. AAAaaaaaaaaaaaaaaaaah, font les passants.
Et pourquoi j'ai décidé de regarder cette série, moi, déjà ?

Aucune idée mais, au final, ça n'est pas mal du tout.

Dans un premier temps, inutile de tergiverser, l'intérêt de la série a tenu bien plus pour moi à ses répliques bien troussées et à sa galerie de personnages, pas nécessairement originaux mais sympathiques, qu'à son intrigue.
Ainsi, Connor le geek - personnage rituel dans les séries ces temps derniers, mais qui s'en plaindra ? - Abby la mordue de reptiles et Helen, l'indépendante et amorale aventurière devenant (un peu à regret de mon côté) la bitch de service focalisent-ils dans un premier temps l'essentiel de l'attention. J'avoue par contre être carrément dubitative quant au choix de Douglas Henshall, l'interprète du fameux professeur Cutter, qui n'est pas mauvais mais manque indéniablement de charisme et de nuances dans le jeu.

Les scénarios, sans être ennuyeux, sont classiques : on trouve la bêbête, on chasse la bêbête, etc... Le tout dans une débauche d'effets spéciaux et de musique tagadatsouintsouin qui peut rebuter les moins téméraires.

Evolution intéressante est pourtant trouvée à l'issue de ces six épisodes (qui, dès lors, ressemblent davantage à une longue introduction qu'à une saison à part entière) : l'évènement tant redouté qui survient dans les dernières secondes du season finale laisse à penser que la série prendra un tournant nécessaire lors de la saison 2.
Que je vais m'empresser de regarder, d'ailleurs.

3/5

26 juin 2009

"Star Wars IV : A New Hope", George Lucas

Au dessus de Tatooine, un destroyer stellaire de l'Empire galactique prend en chasse une corvette Corélienne, le Tantive IV, qu'il soupçonne d'espionnage. En effet, la princesse Leia, sénatrice d'Alderaan au Sénat Impérial, a réussi à voler les plans de l'Étoile Noire, une puissante station orbitale commandé par le sinistre Grand Moff Tarkin de la taille d'une lune possédant une arme capable de détruire une planète. La princesse se sentant perdue prend la décision de contacter Obi-Wan Kenobi, ancien chevalier Jedi, et décide de confier les plans à ses fidèles droïdes C-3PO et R2-D2.

Oui, c'est la honte. Oui, je suis nulle. Non, je n'ai pas vu la trilogie originale de Star Wars.
Enfin, plus précisément, je l'ai vu étant gamine et largement oubliée depuis.

Eh bien, ma foi, c'est bien sympathique. Ce premier film offre tous les ingrédients d'un divertissement familial de bonne facture et... pas vraiment plus, mais peut-être le reste de la trilogie démentira-t-il cela ?

Les personnages se révèlent être plutôt archétypaux, de Luke le jeune premier gentillet à Obi-Wan le mentor. Seuls C3PO (ah, C3PO !) et, à l'extrême limite, la princesse Leïa, curieusement dégourdie et indépendante pour une représentation féminine de l'époque, se démarquent un peu par leur originalité.
Harrisson Ford s'illustre remarquablement en Han Solo, voyou charmeur classique mais efficace.

Après, c'est quand même à mon sens typiquement le genre de film où les dialogues pourraient quand même être plus drôles. Ca allégerait un peu les combats spaciaux, qui sont ennuyeux sur la longueur.
A bien des égards, j'ai eu en tête une version moins jolie, moins punchy, moins drôle et moins profonde de Firefly de Whedon.

En attendant la suite, donc, mais ce fût bien plaisant.

3/5

PS : Ah, sinon (je vais me faire incendier par les puristes, avec tout ça), je suis la seule à voir une voie pour le subtext Luke-Han Solo ou pas ?

26 juin 2009

"Still Life 2", Microïds

Automne 2008 - Vic est envoyée dans le Maine où le cadavre d'Audrey Dunnigan vient d'être retrouvé. Le mode opératoire et la vidéo envoyée à la police et aux media lèvent toute ambiguïté sur l'identité du tueur : le Bourreau de la Côte Est a fait une nouvelle victime. Les résultats de l'autopsie ne fournissent aucun indice, le corps a été soigneusement lavé. Une fois de plus le tueur en série a fait un sans-faute. Depuis sa chambre de motel, Vic tombe sur un reportage de Paloma Hernandez, la journaliste qui couvre tous les crimes du Bourreau de la Côte Est. A nouveau elle critique vertement les capacités du FBI, y compris celles de Vic ! Ceci n'empêche pourtant pas la journaliste de lui téléphoner et d'exprimer son désir de la rencontrer le soir même. Elle prétend détenir de soi-disant indices sur le tueur. Vic refuse sèchement. Or, quelques instants plus tard, Paloma se fait enlever par le Bourreau...

J'avais bien aimé le premier opus de Still Life, son héroïne à grande gueule et son ambiance glauque. Malgré tout, le scénario s'embarrassait à mon avis de quelques poncifs agaçants dès qu'on en vient aux tueurs en série, à savoir symbolisme romantico-lourdingue. Malgré le twist final des plus rageants, j'avais même une idée claire sur l'identité du tueur... Idée que le second opus confirmera, même si je n'ai qu'un mérite limité vu le peu d'originalité de ladite identité.

Still Life 2 commence mieux.
Toute la première partie du jeu est basée sur une narration divisée. On joue tour à tour Paloma, la journaliste enlevée par le Bourreau, et Vic, qui essaie désespérément de la retrouver.
On est avec Paloma pris dans la toile du tueur qui, tel l'assassin dans Saw (que je n'ai pas vu, mais tout le monde connaît le principe) tient à laisser à sa victime une chance de s'en sortir... pourvu qu'elle accepte de se mutiler elle-même et autres petites réjouissances. J'ai beaucoup apprécié cette partie, de la signification évidente du parcours mis en place par le tueur à ses touches d'humour sadico-noir qui me l'ont rendu assez sympathique. (A ce stade, les services psychiatriques que l'internaute moyen m'aura envoyés essaient d'enfoncer ma porte pour me forcer à enfiler un gilet blanc, mais que diable)

A l'issue de ce petit jeu relativement pervers, on rejoint Victoria pour constater les dégâts et relever les indices avec son petit kit de police scientifique façon Les Experts.
Eh bien, croyez-le ou non, c'est bien plus rigolo qu'à la télé (ce qui n'est pas très difficile, en même temps).

Le scénario commence à ronronner au moment où Vic, comme de bien entendu, est à son tour capturée par le tueur, et où la séparation des deux protagonistes devient purement artificielle.
On entre alors dans le scénario à tiroirs classique du thriller. Ce qui reste certes bien mieux que le scénario derrickesque de L'Île Noyée de Sokal, mais tout de même.
Je ne dévoilerai pas la suite pour ne pas spoiler, mais je tiens à signaler que j'ai poursuivi davantage par attachement pour Vic que par passion pour l'intrigue.

Au niveau graphismes, c'est assez daté mais pas non plus dégueulasse.
L'ambiance sonore est extrêmement flippante, j'ai fait trois crises cardiaques réussie.
Quant au gameplay, il est classique pour ce genre de jeux, avec toutefois une petite spécificité d'inventaire, qui veut qu'on ne puisse prendre qu'un nombre d'objets limité par souci de réalisme. Je dois avouer que j'ai tellement lu de mal de cette idée au demeurant moyenne qu'elle ne m'a pas vraiment gênée une fois dans le jeu.

Une autre spécificité que je n'apprécie pas d'ordinaire : on peut mourir dans Still Life 2. En fait, il y a même des passages de course contre la montre.
J'ai failli moult fois crever de stress, aussi ai-je appliqué mon imparable solution de poule mouillée : le jeu dans une fenêtre, la soluce dans l'autre, tout le monde vit et c'est le monde des bisounours.

A ce propos, j'ai relativement apprécié les deux fins du jeu, qui ont le mérite de se démarquer un peu des fins justement bisounoursiennes des thrillers classiques pour offrir un peu plus de noirceur.

Au final, Still Life 2 s'avère être un jeu plaisant pour son ambiance et ses personnages, moins pour son scénario, mais tout à fait faisable et appréciable tout de même.

3/5

6 mai 2009

"Dollhouse" : "Briar Rose"

L’enquête de Ballard le conduit à l'architecte de la Dollhouse. Adelle doit interroger Dominic après que ce dernier ait reçu un document crypté. Alpha refait surface.

Alan Tudyk, je t'aime ! Briar Rose ou comment faire reposer un épisode entier sur un unique acteur. Ou alors c'est juste que son jeu rend les autres comédiens transparents. Allez savoir.
Après la débandade de la semaine dernière, on assiste donc à un autre épisode qui tient la route, à l'exemple de Man on the Street et de A Spy in the House of Love. Ca fait donc trois épisodes sur onze. Yipee.

Ballard se décide enfin à ne plus passer pour un incapable aux yeux des 3 millions et quelques de télespectateurs et met la main sur la Dollhouse en un temps record étant donné qu'il lui a fallu dix épisodes avant ça pour dégotter trois bouts d'informations. Une sous-exploitation de personnage regrettable car, s'il était bien sûr scénaristiquement incohérent de le faire tout découvrir tout de suite, il aurait au moins été souhaitable de développer un peu plus sa psychologie. C'est de toute façon une constante dans la série : contrairement aux autres créations Whedon, les personnages sont des pions au service de l'intrigue et pas l'inverse. Dommage.

Ballard, donc, découvre l'emplacement de la Dollhouse et l'identité de son concepteur sur le plan architectural. C'est là qu'Alan Tudyk entre en scène, d'abord dans la peau d'une espèce de Wash bis, en pareillement couard, un peu plus socialement inadapté et beaucoup plus écolo ; puis revêt enfin les traits du fameux Alpha avec lequel on nous bassine depuis le premier épisode. Un retournement de situation que je n'ai pour ma part pas du tout vu venir parce que j'avais mal compris l'annonce marketing qui avait été faite en ce sens et que j'étais persuadée qu'il serait joué par l'interprète d'Adam dans la saison 4 de Buffy (oui, je suis une quiche absolue, et alors ?).
Bref, Alan Tudyk est un génie qui porte l'épisode à bout de bras et, à ses côtés, Ballard paraît presque drôle par moments. Il y a quelque chose d'absolument glaçant à le voir tomber le masque geekesque pour prendre le visage d'Alpha - ce qui donnera d'ailleurs lieu à une scène en duo avec Amy Acker de bonne facture. Le bemol : ce personnage d'Alpha fait un peu trop "psychopathe type" à mes yeux et on risque de vite s'ennuyer s'il ne s'avère pas un peu plus complexe par la suite. J'avoue que je crains un peu que Whedon n'ait décidé d'en faire un Reaver de Firefly, facteur sans grand intérêt d'une équation destinée à montrer les conséquences des tentatives "d'amélioration" de l'Humain.

Mais Alpha n'est pas là que pour se pavaner dans la Dollhouse en terrorisant le Dr. Saunders : sa mission première est de récupérer sa Belle au bois dormant, une mystérieuse empreinte qu'il glisse dans le corps d'Echo. On en apprendra sans doute un peu plus sur Bonnie au prochain épisode, mais je ne peux pas m'empêcher de me demander si un éventuel lien existe avec Saunders, avec laquelle Alpha semble également posséder un certain lien.

C'est par pure charité que j'éviterais de commenter la storyline heureusement brève d'Echo-encore-une-fois-sauveuse-de-gamine-abusée. Je n'en peux plus de ces histoires tire-larmes qu'on nous impose à tout bout de champ. A l'instar des derniers salons où l'on cause, la maltraitance des enfants semble devenue le nouveau sujet sur lequel on se doit de pleurer.
Le seul élément jouissif auquel donne lieu cette histoire c'est son parallèle avec le "réveil" d'Echo, qui semble pour le coup une Belle au bois dormant bien plus chouettement evil.

Autre point de suspense : Que va devenir Ballard, évidemment capturé par la bonne DeWitt ? Le synopsis du prochain (et dernier pour la diffusion télé) épisode indique qu'une nouvelle doll intègrera la Dollhouse, tandis qu'une autre en sera libérée. Le scénario le plus probable à mon avis est que Ballard négociera son entrée pour payer le billet de sortie de November. J'espère cependant que les scénaristes sauront se montrer plus inventifs.

Sinon, on peut également souligner positivement la mise en scène de l'éternel dilemme moral de la Dollhouse, résumé dans la confrontation DeWitt-Boyd-Ballard : entre ceux qui ne voient pas le problème, ceux qui pensent que ça va tant que les dolls sont consentantes et ceux qui hurlent à l'esclavage. De même, point positif, les quelques touches d'humour (merci Jane !) qui allègent l'ensemble et prouvent une fois encore, s'il le fallait, que les séries ne sont pas moins bêtes, bien au contraire, quand elles savent éviter de plomber leurs épisodes en les rendant démonstratifs et inutilement premier degré.

4/5

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5 mai 2009

"Beau-Père", Bertrand Blier

Rémi, compositeur, perd sa compagne dans un stupide accident de voiture. Son seul réconfort, il le trouve avec Marion, sa belle-fille âgée de quatorze ans.

On se dit "je mets le film deux minutes pour voir si le DVD est bien gravé" et on est piégé pendant deux heures. C'est mathématique. Impossible de résister au monologue d'ouverture d'un Dewaere plus captivant et paumé que jamais, pauvre type derrière son piano, à jouer sa musique médiocre devant des gens qui s'en foutent.

Dans la vie, Rémi n'est pas un héros. C'est lui qui le dit. Il veut réussir mais il échoue, il promet mais, dès le premier obstacle, il se dérobe. Il croit parfois savoir ce qu'il veut, et puis non.
Alors quand Martine, sa compagne fuyante, meurt après que sa voiture ait été bêtement heurtée par un camion, il ne sait plus franchement où il habite. Les repères s'estompent, les contours jusque là pas trop mal tracés de sa vie deviennent flous.

Marion, elle, n'a peut-être que quatorze ans, mais elle sait ce qu'elle veut. Vivre avec Rémi, d'abord, et pas avec son père alcoolique, touchant mais maladroit (Maurice Ronet, relativement impressionnant). Puis, rapidement, elle veut plus. Et elle le dit : elle veut faire l'amour avec Rémi. Rémi son beau-père, donc. Rémi qui s'indigne, se trouble, se défend avant de finir par céder, et qu'elle attend avec une résignation entrecoupée de causticité.

Ils se cherchent, ils s'effleurent, ils s'abandonnent, ils s'interrogent avec cette verve littéraire qui imprègne le film et avec laquelle, pour peu qu'on y adhère, on se laisse emporter jusqu'à se retrouver aussi paumés qu'eux et à se rendre compte que, peut-être, on l'était dès le départ.
L'ambiance feutrée du film attrape pour ne pas lâcher. Même pour les yeux profanes dont je suis, la composition des plans, gracieuse et précise, frappe d'emblée. La musique, elle, languide, s'impose rapidement comme le troisième personnage du film.

Dewaere est magistral. Que dire de plus ? On peut difficilement imaginer plus casse-gueule pour un comédien que les multiples monologues face caméra qui émaillent le film. Lui s'en sort plus qu'honorablement : il nous scotche à l'écran.

Encore, encore, encore.

5/5

30 avril 2009

"Dollhouse" : "Haunted"

Echo devient Margaret, amie d’Adelle et décédée il y a peu de temps. Suspectant avoir été victime d'un assassinat, cette dernière retourne dans sa famille pour découvrir l'identité du coupable.

Bon, rien ne va plus ! L'épisode précédent m'avait fait sauter au plafond, celui-ci me donnerait plutôt envie de retourner... A la cave ? Peut-être pas à ce point-là, mais il y a clairement un sérieux écart qualitatif entre les épisodes 9 et 10. Ce qui, la fin de saison se profilant dangeureusement, n'augure rien de bon quant à la qualité finale de la série - ou de sa première saison, voyons ce que ces chers bousilleurs de la Fox nous réservent.

Il serait insultant pour le téléspectateur ayant vu plus de deux téléfilms policiers du dimanche après-midi sur M6 dans sa vie de détailler la masse de clichés sans intérêt qui nous sont infligés tout au long de l'intrigue principale de ce stand-alone ma foi très dispensable.
Ce qu'on peut toutefois noter, c'est que la performance d'Eliza en digne et rigide dame âgée n'a précisément rien de performant. Pas de gestuelle spéciale, pas de jeu particulier... Rien. Si on ne nous avait pas tout bien expliqué au début de l'épisode, on aurait pu croire qu'elle jouait l'habituelle fille de vingt-cinq ans avec la main sur le coeur. Je n'ai pas pour habitude de décrire Eliza comme une mauvaise actrice mais, dans cet épisode-ci, elle fut à mon avis très mauvaise.

Question storylines bouche-trous, on a Ballard qui prend conscience de l'atrocité de sa situation face à la doll November. Deux personnages que je trouve plutôt fades d'ordinaire, mais je dois dire que, cette fois-ci, la lutte intérieure du personnage était tellement forte que je n'ai pas pu m'empêcher d'être captivée. On retrouve enfin le sexe "tordu" à la Whedon que j'aime tant ! ;p
Cela dit, mon intérêt dépendait avant tout d'un attrait de thématique et non d'un personnage fort. Ballard, comme tous les autres, peine à s'épaissir.

Sinon, Topher nous fait lui aussi son DeWitt avec Sierra en copine geek et c'est, au choix selon l'affinité qu'on a avec ce personnage, amusant ou irritant (par contre, j'étais persuadée qu'ils allaient coucher ensemble après leurs galipettes au laser-tag et, vraiment, cette version bisounours de Topher-qui-veut-juste-une-amie ne m'a pas convaincue une seconde). En ce qui me concerne, j'aime bien les personnages de geeks en général, ceux de Whedon en particulier, et la filiation évidente de Topher avec Wash de Firefly ne peut que me séduire.
Maintenant, que penser de cette manie de lier les têtes de la Dollhouse avec les dolls ? L'histoire de la solitude se tient, même si elle n'est guère originale. Aussi l'effet de répétition ne m'a-t-il pas vraiment gênée.

Autrement, Victor fait de la figuration, DeWitt est inintéressante, comme à son habitude, et Boyd se fait à son rôle sans difficultés autres que celles attendues pour le moment.
Et les enjeux de cette réincarnation, de cette possibilité de "vie éternelle" par le biais des enveloppes corporelles des dolls ? A peine effleurés.

Bref, cette semaine, ça ne cassait pas trois pattes à un canard. On retombe dans ce que la série a fait de pire, à savoir la qualité des cinq premiers épisodes (bon, le deuxième était un peu au dessus, mais c'était plus à cause du sex-appeal d'une Echo simili-Faith qu'autre chose... on s'refait pas !).

2/5

28 avril 2009

"Nip/Tuck" : Saison 1

Sean McNamara et Christian Troy sont deux chirurgiens esthétiques âgés d'une quarantaine d'années. Amis de longue date, ils possèdent une clinique à Miami, dans laquelle ils reçoivent des patients de tous horizons. Les deux hommes jonglent avec une vie personnelle et professionnelle mouvementée, remplie d'événements inattendus.
La différence entre les deux personnalités des héros est très visible. Sean essaye d'agir de manière conforme à la morale, il aime sa femme malgré les problèmes qu'ils rencontrent dans leur relation et il cherche à préserver leur petite famille ; par opposition, Christian utilise des moyens illégaux pour attirer des clientes vers la clinique et ne cesse d'avoir des liaisons temporaires, quitte à détruire la vie des autres.

Un peu tard pour se mettre à cette série déjà culte ? Visiblement, jamais trop tard pour les bonnes choses, car j'ai jubilé le long des treize épisodes de cette première saison, et je compte bien me ruer sur la seconde.

"Tell me what you don't like about yourself"... C'est le gimmick des débuts d'épisodes. Personnellement, je ne suis pas très fan de mon incapacité à sortir autre chose que des borborygmes exaltés dès que je suis enthousiasmée par une oeuvre quelle qu'elle soit, mais je doute qu'un coup de bistouri puisse arranger la chose. Vous voilà donc prévenus, cette critique risque d'être courte.

Que dire de Nip/Tuck ? C'est fun, c'est intéressant, c'est plein de recul et de dérision sur le monde mis en scène par la série et les personnages qui y gravitent... C'est aussi bourré de personnages LGBT sans trop de clichés, de l'adorable Sophia à Liz, l'anesthésiste forte tête, en passant par la petite amie du fils de Sean qui, au grand désespoir de celui-ci, préfère de loin rouler des pelles à sa copine pom-pom girl que fricoter avec lui.

Pourquoi pas un 5/5, alors ? Tout simplement pour le personnage de Christian, que je trouve un peu trop caricatural dans le rôle du séducteur-mais-juste-parce-qu'il-a-eu-une-enfance-traumatisante.
Cela dit, la fin de saison semble lui ouvrir de nouveaux horizons, et on peut espérer quelques surprises quant à ses prochaines aventures.

Alors, "Tell me what you don't like about Nip/Tuck" ? Treize épisodes, c'est trop court !


4/5

25 avril 2009

"The Tudors" : Saison 1

La vie très tourmentée du jeune Henry VIII lors de son début de règne au XVIème siècle en Angleterre, de ses relations tumultueuses avec les femmes à ses alliances politiques.

Voilà une série dont je n'attendais rien et qui m'a agréablement surprise - peut-être trop agréablement, cela étant probablement dû à la totale absence d'estime a priori.

Je m'attendais à un soap historique, ce que la série est sans aucun doute, mais avec plus de talent qu'on aurait pu l'espérer.
En effet, les épisodes jonglent entre intrigues amoureuses et enjeux politiques avec facilité, nous offrant un divertissement didactique (pour les grandes lignes de l'Histoire seulement, car les scénaristes arrangent les détails à leur sauce) de bonne facture.

Jonathan Rhys Meyer n'est pas là que pour faire baver les minettes, il réussit également à composer le portrait ambigu d'un roi à la fois généreux et égoïste, versatile et peu alerte intellectuellement mais aussi tendre avec ses sujets, dans une constante volonté de bien faire. Les interprètes de Wolsey et de Catherine d'Aragon s'illustrent dans la finesse, et on se prend à regretter leur absence du reste de l'h/Histoire.
Seule l'actrice qui joue Anne Boelyn ne m'a convaincue qu'à moitié (dur de passer après Nathalie Portman dans The Other Boelyn Girl, certes).

Au niveau de la qualité d'écriture, la virtuosité est rarement présente, la dérision également, et on est clairement dans le désir d'offrir des complots croustillants et du grand spectacle.
Oui mais alors, comment parvient-elle à nous livrer des personnages aussi nuancés ? Mystère, mais ça marche.

Même si le suspense ne fonctionne pas toujours sur la longueur pour ceux qui, comme moi, connaissent les grandes lignes de cette période (cf. les multiples tentatives pour obtenir l'annulation du mariage du roi auprès de l'Eglise), The Tudors reste un divertissement historique efficace. J'attends de visionner la seconde saison pour confirmer ou infirmer ce diagnostic.

A noter : Une petite romance gay toute mignonne entre un proche du roi et un musicien protégé de Wolsey, qui nous apprend - pour les incultes comme moi en tout cas - qu'une certaine tolérance existait à l'époque à l'égard de l'homosexualité masculine.

3/5

22 avril 2009

"The Path" : Ruby

It's so silent.
Even nature is holding its breath.
Night is a space where the soul can expand.

Ce fut sans doute ma partie la plus courte pour le moment (et je vois mal d'ailleurs comment je pourrais faire plus court à l'avenir).

Après un petit détour par le champ de fleurs où Ruby, la petit goth asociale de 15 ans de la jaquette du jeu, s'est allongée dans l'herbe et a décapité l'épouvantail, je suis tout de suite arrivée à un nouveau lieu. Manque de bol, c'était celui du Loup de Ruby. Un homme dans la vingtaine, blond et avec une tête de psychopathe type. Ruby s'est assise sur le blanc du terrain de jeu avec lui, elle a pris la cigarette qu'il lui tendait et... Oh surprise, couic Ruby.

Si je n'avais pas déjà joué avec Carmen et que la problématique de Ruby s'y prêtait davantage, j'aurais probablement opté immédiatement pour l'option du viol.
Seulement la pièce de la maison de Mère-Grand (ben oui, du coup je n'ai réussi à en débloquer qu'une seule, une fois encore) présentait une imagerie insistante de fumées en tous genres. La scène se terminait sur l'image d'un lit d'enfant écrasé par un machin tournant. Vu la vitesse de la chose, je n'ai guère pu en saisir davantage.

D'où ma conclusion : La mort de Ruby me semble davantage liée à la possibilité d'une existence de marginale (ce que pourrait être aussi l'homme blond). La cigarette, la fumée... Tout ça sonne très "paradis artificiels".
Dans son terrain de jeu, Ruby essaie de taire sa lucidité sur le monde en retombant en enfance par le biais de la drogue. C'est en tout cas ce qui me semble le plus plausible d'après ce que j'ai pu voir.

Bon, avec toute cette histoire, j'ai encore eu un C.

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